Éric Barrette

Éric Barrette : Le parcours inspirant d’un animateur culturel

Dans le cadre de la campagne #ONmlesARTS, nous avons lancé l’invitation à des travailleurs et travailleuses des arts et de la culture francophone en Ontario de répondre à quelques questions afin de les mettre en lumière. Parmi ceux et celles qui ont répondu à l’appel, nous vous proposons d’aller à leur rencontre.

Éric Barrette est un acteur incontournable du milieu culturel franco-ontarien, où il œuvre depuis plus de quinze ans. Son parcours médiatique a débuté à CHUO, où il a animé un magazine culturel de 2014 à 2019. Depuis 2020, il fait la promotion de la scène culturelle ontarienne à L’effet Pogonat, une chronique diffusée d’un bout à l’autre du pays sur les ondes d’ici musique. Il anime également les Weekends Unique sur 94.5 Unique FM chaque samedi matin. Président de l’ACFO Ottawa et ancien gérant d’artiste pour le groupe Pandaléon, il est aussi gestionnaire de l’animation culturelle dans le milieu de l’éducation, collaborant avec divers organismes tels que Théâtre Action et Réseau Ontario.

Sa passion pour la francophonie l’a conduit à revenir vers ses racines, après des études initiales en gestion de l’environnement. En tant qu’animateur culturel à De La Salle, il s’est donné pour mission de mettre en lumière la scène culturelle franco-ontarienne, un objectif qu’il poursuit avec détermination depuis maintenant quinze ans. Une figure inspirante de son parcours est Carole Myre, ancienne directrice artistique du Centre d’excellence artistique de l’Ontario. Son attachement à la francophonie a profondément influencé son engagement, lui donnant envie de s’investir davantage dans cette voie.

Aujourd’hui, il est particulièrement fier de son projet, L’effet Pogonat, qui permet de faire découvrir la scène culturelle franco-ontarienne à l’échelle nationale. Dans son rôle actuel, il souligne l’importance de rester à l’affût des nouvelles tendances culturelles, notamment pour capter l’attention des jeunes générations. Ce défi constant consiste à offrir des expériences francophones tangibles pour éviter l’assimilation des jeunes à d’autres cultures. En matière de santé mentale, il plaide pour un meilleur accès aux services, une nécessité dans un secteur aussi créatif qu’exigeant.

Équilibrer vie professionnelle et personnelle représente un défi, mais il insiste sur l’importance de conserver des moments de qualité avec sa famille et ses amis. La créativité est également nourrie par des spectacles, où la musique et les arts constituent une source inépuisable d’inspiration. Dans son regard sur l’avenir, il est convaincu que l’évolution du milieu culturel doit passer par une adaptation aux goûts et aux intérêts des jeunes.

Les jeunes occupent une place centrale dans son travail, les considérant comme les acteurs de demain. Leur épanouissement est essentiel à la pérennité de la scène artistique. Bien qu’il remarque une absence de changements significatifs pour les femmes dans le milieu, il reste optimiste et espère une plus grande ouverture à la diversité.

En tant que président de l’ACFO Ottawa et membre de plusieurs conseils d’administration, il s’engage à promouvoir les arts franco-ontariens, espérant ainsi faire rayonner la culture francophone à travers le pays. Son succès se mesure non seulement par le taux de participation à ses événements, mais aussi par l’impact durable qu’il espère avoir sur la communauté.

Enfin, pour ceux qui souhaitent entrer dans le milieu des arts, il offre un conseil avisé : ne pas s’attendre à une solution miracle. La persévérance, l’écoute et l’ouverture à la diversité sont les clés pour réussir dans cet univers riche et complexe, où les arts et la culture jouent un rôle primordial dans le bien-être de chacun.