Dans le cadre de la campagne #ONmlesARTS, nous avons lancé l’invitation à des travailleurs et travailleuses des arts et de la culture francophone en Ontario de répondre à quelques questions afin de les mettre en lumière. Parmi ceux et celles qui ont répondu à l’appel, nous vous proposons d’aller à leur rencontre.
Anik Bouvrette, administratrice au sein de l’Alliance culturelle de l’Ontario, est une figure marquante du milieu artistique franco-ontarien, où sa passion pour les arts, en particulier la danse, a façonné son parcours et son engagement envers la communauté. Pour elle, l’art n’est pas simplement une vocation ; c’est une essence vitale qui nourrit son existence. Forte de 30 ans d’expérience, elle est à la tête de Tara Luz Danse, où elle collabore avec divers partenaires, notamment des écoles francophones et des organismes communautaires, pour réaliser des projets innovants et inclusifs. Récemment, la compagnie a également travaillé avec TakingITGlobal et Autisme Ontario, illustrant ainsi son engagement envers la diversité et l’accessibilité dans les arts.
Une passion innée
« Je pense que c’est l’ART qui m’a choisi et non l’inverse », explique-t-elle, reflétant son lien indéfectible avec la danse et le mouvement. Son parcours artistique a véritablement débuté à l’École secondaire De La Salle, où elle a pu explorer la danse au quotidien, une opportunité qui, selon elle, a été déterminante pour la construction de sa carrière. Pour Anik, l’art est avant tout une rencontre, un échange et un partage. « Cette connexion humaine me passionne et enrichit ma vie », déclare-t-elle. À travers divers projets, elle s’efforce d’épanouir les autres, les aidant à découvrir et à explorer le monde artistique, tout en contribuant positivement au tissu social.
La fondation de Tara Luz Danse : un rêve réalisé
Le projet dont elle est la plus fière est sans conteste la fondation de Tara Luz Danse, une compagnie de danse contemporaine qui fête bientôt ses 20 ans. « C’est un rêve qui m’habitait depuis le secondaire », se souvient-elle. Ce succès, elle le doit aux nombreuses personnes qui ont cru en sa vision et ont contribué à sa réalisation. « Cela peut être franchement effrayant de tenter de bâtir un petit organisme artistique à partir de zéro », admet-elle. Toutefois, la détermination, la patience et le soutien collectif lui ont permis de bâtir une base solide pour la pérennité de l’organisme.
Les défis quotidiens et la gestion du stress
Jonglant avec les rôles de direction artistique, chorégraphe et gestionnaire générale, elle fait face à des défis considérables. « C’est complexe car ce sont trois rôles très différents », reconnaît-elle. Pour gérer cette complexité, elle privilégie une approche consciente, abordant une tâche à la fois et lui accordant le temps nécessaire pour l’accomplir. « Je choisis une tâche et je reviens à ma liste plus tard quand je suis dans le bon état d’esprit », dit-elle. Ce besoin d’équilibre se traduit également par l’importance qu’elle accorde au mouvement et à la respiration pour évacuer le stress.
Inspiration et impact
L’inspiration vient souvent des échanges avec le public, en particulier des jeunes. « Les projets de la compagnie naissent d’échanges et de discussions », précise-t-elle. Elle encourage son équipe à garder l’esprit ouvert et à capter les moments d’inspiration qui peuvent surgir à tout moment. Son objectif est clair : transmettre l’idée que l’art est une porte vers l’imagination et l’innovation. En offrant des expériences artistiques enrichissantes, elle espère outiller les jeunes pour qu’ils puissent faire face aux défis de la société avec créativité.
Anik Bouvrette incarne la passion, l’engagement et l’innovation dans le milieu artistique franco-ontarien. Son travail à Tara Luz Danse et son rôle au sein de l’Alliance culturelle de l’Ontario témoignent de son dévouement à enrichir le paysage culturel et à inspirer les générations futures à travers l’art.